Comment réussir le CRFPA ?
L’examen du CRFPA est un examen exigeant, qui est primordial pour les personnes souhaitant embrasser la profession d’avocat.
Cet examen se déroule en deux étapes : la première consiste en 4 épreuves écrites et se déroule la première semaine de septembre ; la seconde consiste en deux épreuves orales qui ont lieu durant le mois de novembre.
Les épreuves écrites se composent d’un tronc commun comprenant une note de synthèse et une épreuve en droit des obligations et de deux épreuves de spécialité : l’une dans une des matières choisies parmi une liste : droit civil, droit pénal, droit des affaires, droit fiscal, droit social, droit international et européen, droit administratif et l’autre est une épreuve de procédure.
L’examen nécessite de solides connaissances en droit et une parfaite maîtrise du raisonnement juridique.
Il est également nécessaire de savoir raisonner rapidement.
L’une des difficultés majeures est la densité du programme et la longueur des sujets compte tenu du temps imparti.
Cet examen est très exigeant et le taux de réussite générale est d’environ 25 %.
Pour autant, réussir l’examen du CRFPA, même du premier coup, ne relève pas de l’impossible.
Il est toutefois primordial de s’y préparer minutieusement.
Est-ce possible de réussir le CRFPA sans prépa ?
Il existe de nombreuses préparations afin de s’entraîner au CRFPA.
Il en existe principalement deux sortes : les Instituts d’Etudes Judicaires (IEJ) et les préparations privées.
1. Les I.E.J
Pour s’inscrire à l’examen, il est nécessaire de passer par l’I.E.J de la faculté dans laquelle on souhaite présenter le CRFPA. Les IEJ proposent en outre une préparation, qui comporte des séances d’actualisation juridique sur toutes les matières du programme avec des professeurs d’université ainsi que des galops d’essais. Cette préparation est optionnelle et payante. Le tarif varie en fonction des facultés. Les cours ont généralement lieu en fin d’après-midi, et s’étendent de janvier à début juillet.
2. Les préparations privées
Les préparations privées sont des organismes qui proposent aux étudiants différents formats pour se préparer au CRFPA. Ainsi, il existe des préparations annuelles, qui s’étendent sur l’année ou des préparations estivales, qui proposent un programme plus intense sur les deux mois d’été.
Les préparations proposent différents formats avec le plus souvent des cours d’actualisation, des entraînements, des fascicules de cours etc.
Les préparations privées proposent souvent de nombreux supports et des programmes intenses. Elles sont payantes et le prix à prévoir généralement peut varier de 800 à 3 000 euros. Elles sont facultatives.
Recourir à une préparation privée ou à l’IEJ ou aux deux permet de bénéficier de nombreux entraînements et permet de maximiser ses chances de réussite.
Mais recourir à une préparation n’est pas obligatoire pour réussir le CRFPA.
Il est tout à fait possible de réussir le CRFPA sans prépa, en s’exerçant avec des manuels.
Chaque année, de nombreux étudiants réussissent seuls cet examen.
Les programmes proposés par les prépas peuvent en effet ne pas être adaptés aux emplois du temps des étudiants qui ont un travail à côté de leurs révisions. Le coût peut aussi dissuader certains étudiants qui n’ont pas forcément les moyens de s’offrir la préparation.
La prépa LEALAW se positionne ainsi entre les révisions autonomes et les entraînements proposés par une prépa privée classique. Elle laisse aux étudiants la possibilité de s’organiser et met à leur disposition de nombreux outils pour réussir l’examen, sans les noyer dans un programme trop dense.
L’objectif de la prépa LEALAW est d’augmenter ses chances de réussite tout en investissant son temps dans l’essentiel. Le but étant d’être efficace et de concentrer ses efforts pour avoir le maximum de points aux épreuves en passant un minimum de temps à réviser.
Cette prépa correspond aux besoins des étudiants qui ont souvent un emploi du temps chargé, avec parfois des jobs à côté et qui ont besoin d’un support sans pour autant avoir un encadrement trop strict.
La prépa LEALAW se suffit à elle seule pour réussir le CRFPA ou peut être un excellent complément à une prépa privée, puisqu’elle aborde de manière originale et concise les éléments essentiels pour réussir le CRFPA.
Sa fondatrice a par ailleurs réussi le CRFPA du premier coup et sans prépa !
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Voici à présent un aperçu des 10 meilleurs conseils pour réussir cet examen exigeant.
1. Être organisé et planifier ses révisions
L’une des clés de la réussite au CRFPA et la gestion de son emploi du temps et l’optimisation de son temps. L’idéal est de s’organiser avec des rétroplannings afin de déterminer à l’avance ses objectifs à atteindre dans la semaine, dans le mois etc.
Cela permet de déterminer à l’avance la ligne de révisions à poursuivre, et de visualiser clairement les objectifs à atteindre et ainsi évaluer son avancée dans les révisions.
2. Être stratégique sur le choix des matières de spécialité
Les choix des matières de spécialité ne doivent pas être pris à la légère car ils sont déterminants dans la réussite de l’examen.
Certains étudiants préfèrent opter pour une toute nouvelle matière, qu’ils n’ont pas forcément étudiée en master et qui les intéresse plutôt que de prendre une matière qu’ils ont déjà étudiée mais qu’ils n’apprécient pas.
Ce choix dépend de la personnalité et de l’état d’esprit de l’étudiant : certains seront rassurés de choisir des matières qui ne leur sont pas inconnues, bien qu’elles nécessitent d’être encore retravaillées.
D’aucuns préfèrent profiter de plusieurs mois de labeur pour découvrir et s’approprier une nouvelle matière qui les passionne et qu’ils regrettent de ne pas avoir étudiée plus tôt.
Certains étudiants, quant à eux, optent pour une matière qu’ils ont pu pratiquer lors de stages ou d’expériences professionnelles.
L’essentiel est de choisir la matière avec laquelle l’étudiant se sentira le plus à l’aise d’étudier et d’approfondir, pendant de longues semaines de révisions.
Il est recommandé également de consulter les annales des sujets proposés au CRFPA les années précédentes en spécialité, afin de permettre à l’étudiant d’avoir une idée des questions posées si ce dernier hésite entre plusieurs matières.
3. Être incollable sur les fondamentaux des matières choisies
Que ce soit dans le domaine de la spécialité ou en droit des obligations, le programme du CRFPA est très dense.
Tout maîtriser parfaitement avant le jour J relève de l’impossible.
Toutefois, maîtriser les fondamentaux en droit des obligations ou dans son domaine de spécialité est primordial pour réussir le CRFPA.
Une erreur sur la solution donnée au problème ne sera pas appréciée de la même manière si l’étudiant a fait un contre-sens juridique ou n’a pas appliqué la bonne règle de droit, plutôt que si l’étudiant n’a pas mentionné la dernière jurisprudence rendue en la matière.
Il n’est pas attendu de tout savoir mais plutôt de savoir l’essentiel dans toutes les matières choisies lors de l’examen.
Il est indispensable de connaître les grands principes des matières choisies et l’articulation classique des règles de droit dans le domaine attendu.
4. Maîtriser parfaitement la consultation juridique
L’examen du CRFPA est bien évidemment un exercice de fond, sur lequel sont évalués les raisonnements juridiques des candidats, mais c’est également un exercice de forme et de méthodologie.
La réponse donnée peut être exacte mais ne rapporter aucun point si la démonstration n’a pas été réalisée pour arriver à la conclusion.
C’est la raison pour laquelle il est primordial de maîtriser correctement la consultation juridique, et plus particulièrement, le raisonnement juridique.
Il est attendu de l’étudiant qu’il sache repérer les problèmes de droit soulevés, mais aussi qu’il arrive à organiser ses idées et son raisonnement afin de proposer au client une démonstration claire et concise pour lui apporter une réponse.
Aussi, il est recommandé de réaliser des syllogismes juridiques pour chaque question que l’énoncé soulève. Si une question nécessite l’application d’une règle qui comporte plusieurs conditions, il faut également faire des « sous-raisonnements » juridiques pour étudier si les conditions ont vocation à s’appliquer.
L’idée est de rendre un travail structuré, détaillé et clair afin de faciliter la compréhension du client et du correcteur.
Être méthodique permet aussi d’éviter des erreurs.
Les correcteurs n’attendent pas, dans une consultation juridique, un rappel des faits, mais plutôt une courte introduction dans laquelle seront exposées les différentes questions soulevées.
Un plan apparent n’est pas obligatoire, bien qu’il soit vivement recommandé pour bien faire apparaître le raisonnement juridique de l’étudiant.
A chaque question soulevée, l’étudiant doit rappeler les règles applicables en la matière, puis analyser si la règle est applicable compte tenu des faits énoncés.
L’étudiant doit ensuite conclure pour chaque question, avant de faire terminer sa consultation par une conclusion plus générale, le cas échéant.
Il est également valorisé la prise en compte de conseils plus pratiques dans la consultation, qui montre que l’étudiant ne raisonne pas de manière trop scolaire, mais tient compte de la réalité.
Il est ainsi possible de se questionner sur l’opportunité de trouver un accord entre les parties et d’élaborer un accord transactionnel, ou de réfléchir sur les questions de preuve ou de prescription.
5. Faire des Codes ses alliés
Pour réussir le CRFPA, il est primordial de savoir parfaitement utiliser ses Codes.
Les Codes peuvent être mis à profit de différentes façons. Dans tous les cas, les étudiants doivent réviser et réaliser les entraînements avec ces derniers. Toutes les solutions se trouvent dans le Code, à charge ensuite aux étudiants de le maîtriser afin de retrouver tous les éléments nécessaires à la résolution de leurs cas.
Il est par ailleurs conseillé aux étudiants de lire au moins une fois l’intégralité des articles du Code concernant les parties au programme, afin d’avoir en tête les règles qui peuvent être utilisées le jour J.
Par ailleurs, les étudiants peuvent utiliser leurs Codes en post-itant ces derniers à la suite de leurs entraînements, et en utilisant un code couleur bien précis et propre à eux, afin d’acquérir des mécanismes et de se rappeler comment s’articulent les règles de droit entre elles.
D’autres étudiants préfèrent garder leurs Codes vierges et utiliser des post-it seulement le jour J, en se référant par exemple à l’index pour déterminer durant l’épreuve les règles et articles qu’ils vont mobiliser.
Une fois encore, il n’existe pas qu’une seule façon de faire, l’essentiel étant que l’étudiant développe sa propre méthode, afin d’appréhender l’épreuve plus sereinement.
Il s’agit seulement d’attirer l’attention de l’étudiant sur le fait que son Code est un outil incontournable pour réussir le CRFPA, et qu’il doit par conséquent se l’approprier et apprendre à travailler avec lui au plus tôt afin de le maîtriser parfaitement le jour de l’examen.
6. Réaliser un nombre suffisants d’entraînements
Réussir le CRFPA nécessite des connaissances solides en droit, sur différentes matières.
Aussi, et bien que les révisions et l’apprentissage des cours soient incontournables pour réussir l’examen, la réalisation de nombreux entraînements est tout aussi primordiale.
Réaliser de nombreux entraînements permet aux étudiants de réviser puisqu’ils vont chercher pendant plusieurs heures les réponses aux questions dans le Code, et ensuite prendre connaissance de la correction.
Ils vont également être entraînés à raisonner plus vite et ainsi terminer dans les temps l’épreuve.
De plus, ils vont se familiariser avec les pièges qui peuvent être facilement contournés une fois qu’ils ont été rencontrés dans les révisions : on peut notamment penser par exemple aux pièges concernant la prescription d’une action, ou encore des questions relatives à l’application de la loi dans le temps…
En réalisant beaucoup d’entraînements, les étudiants sauront également à quoi s’attendre avant le jour de l’épreuve et appréhenderont l’examen de manière plus sereine.
Les entraînements peuvent être proposés par des préparations privées ou des manuels.
7. Ne pas négliger l’importance des annales
Dans la continuité du conseil précédent, il est également indispensable de travailler avec les sujets d’annales.
Ces sujets sont précieux et ils doivent être utilisés par l’étudiant de manière stratégique, afin d’en tirer pleinement profit.
En effet, il s’agit des seuls cas pratiques qui ont été proposés lors de sessions précédentes, et ces sujets peuvent donc seuls indiquer aux étudiants ce qui est réellement attendu lors de l’examen.
En réalisant des sujets d’annales, les étudiants comprendront davantage la façon dont est pensée l’épreuve, la façon dont les règles de droit doivent être conciliées, la longueur du sujet et le temps nécessaire à la résolution du cas.
8. Maîtriser parfaitement les rouages de la note de synthèse
La note de synthèse, bien qu’elle ne nécessite pas de connaissances est l’épreuve phare du CRFPA, puisqu’elle comporte le plus haut coefficient.
Maîtriser la méthodologie de la note de synthèse est donc essentiel pour obtenir une bonne note et maximiser ses chances de réussite.
Compte tenu du coefficient très élevé de l’épreuve, une mauvaise note amenuise significativement les chances de réussite de cet examen.
L’étudiant doit donc garder à l’esprit le fait qu’il doit traiter un dossier d’une quarantaine de pages, composé de plusieurs documents (environ une quinzaine), et ce en cinq heures.
Il doit ainsi prendre connaissance de l’entièreté du dossier, prendre des notes, rédiger une introduction avec une problématique, puis faire un développement en deux parties et deux sous-parties sur le sujet du dossier et cela, en quatre pages maximum et en citant tous les documents du dossier.
L’étudiant doit réussir à déterminer ce qui est important dans le dossier de ce qui est accessoire, et faire ressortir les éléments essentiels dans sa note, sans apporter de connaissances extérieures, mais simplement en extrayant les informations pertinentes des documents.
Cet exercice comporte de nombreuses difficultés : il s’agit d’un exercice auquel les étudiants ne sont pas forcément habitués à traiter durant leur cursus. C’est un exercice qui nécessite une grande concentration et une excellente gestion du temps.
La qualité des intitulés, la pertinence du plan, le style adopté dans la note de synthèse seront autant d’éléments qui seront pris en compte pour obtenir une note au-dessus de la moyenne.
9. Ne pas négliger la révision des oraux
Bien que l’étape des oraux ne soit pas ouverte à tous les candidats, elle doit également être très minutieusement préparée, et ce, avant même les résultats des écrits.
D’une part, se préparer aux oraux permet aux étudiants de se conditionner à la réussite.
D’autre part, le programme concernant l’oral est lui aussi très dense, puisqu’il porte sur les droits et les libertés fondamentaux, mais aussi la culture juridique et l’actualité juridique.
L’oral se prépare donc bien en amont, surtout qu’il est affecté d’un coefficient très important.
Il convient donc de commencer dès le début de l’été à s’intéresser à l’actualité juridique et à lire les décisions intéressantes et médiatisées qui concernent les droits et libertés fondamentaux.
Il convient également d’en profiter pour se mettre à jour, le cas échéant, sur les fondamentaux dans les matières où les droits et libertés ont une place importante : on peut penser notamment au droit administratif, au droit pénal ou encore au droit civil…
En effet, le sujet de grand oral peut porter sur une question, une citation, un thème ou encore une décision qui se rattache à différents droits et libertés fondamentaux.
Il peut s’agit d’un sujet portant sur un tout autre domaine que la matière de spécialité choisie par le candidat.
Pour autant, il est attendu de ce dernier qu’il maîtrise les connaissances essentielles dans chaque matière et qu’il puisse raisonner le cas échéant.
10. Ménager son équilibre
La préparation du CRFPA est une épreuve de longue haleine, qui nécessite donc beaucoup d’endurance et un bon équilibre. Ménager sa santé est donc essentiel pour réussir le CRFPA et se présenter reposé et serein le jour de l’examen.
Prendre du temps pour soin est indispensable pour consolider ses connaissances et pouvoir prendre du recul sur les matières.
Bien qu’il soit parfois difficile de lâcher prise et de s’accorder du temps, se ménager du temps libre est tout aussi important que son temps de travail, et peut faire la différence lors du jour J.
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